
Quels sont les principes de l'ostéopathie ?
Quels sont les bases de l'ostéopathie ? C'est une question que nous posent souvent nos patients en cabinet. Les bases paraissent simples mais il est toujours intéressant de les rappeler afin de pouvoir les expliquer clairement. Depuis sa création à la fin du XIXème siècle, les ostéopathes ont oeuvré pour faire évoluer leur profession et ainsi mieux comprendre comment ses principes trouvent aujourd'hui une explication grâce à la recherche scientifique.
Le docteur Andrew Taylor Still, fondateur de l’ostéopathie, a introduit les cinq grands principes de l’ostéopathie :
- L’interactivité entre la structure et la fonction.
- La capacité d’autoguérison du corps.
- Le corps en tant qu’unité.
- La suprématie de l’artère
- Le patient et la non-maladie.
Ces principes sont indissociables. Ils constituent un fil conducteur à la démarche ostéopathique. Ils ont bien évidemment évolué avec les connaissances modernes et de nombreux ostéopathes les ont complétés à travers leurs recherches depuis.
Interactivité entre la structure et la fonction
Le mouvement réunit structure et fonction
La structure gouverne la fonction, localement et à distance (par le biais des nerfs, des vaisseaux, des fascias…). Une structure saine remplit toutes les fonctions qu’elle peut effectuer d’une manière optimale. Le mouvement permet la réunion entre la structure et la fonction.
Que recherche l'ostéopathe ?
Les perturbations et déséquilibres des structures du corps sont le coeur de la recherche de l’ostéopathe. Les causes retrouvées par le praticien sont bien souvent anatomophysiologiques et elles peuvent s’associer à d’autres facteurs :
- un passé traumatique ayant induit des blocages mécaniques,
- des habitudes alimentaires inadaptées au patient,
- l'abus de drogues, y compris le médicament,
- le surmenage tant physique qu'intellectuel,
- le stress et la détresse morale, intellectuelle et spirituelle.
La démarche de l'ostéopathe consiste donc à :
- rétablir les équilibres mécaniques et physiologiques de son patient,
- l'aider à trouver et éventuellement résoudre les causes associées, en l'orientant vers les aides adaptées.
La capacité d’autoguérison du corps
Une recherche permanente d'équilibre
Le corps est en permanence régi par l’homéostasie, définie comme la tendance du corps à rechercher en permanence un équilibre. C’est grâce aux forces d’autoguérison que le corps peut se réguler de la sorte.

L'ostéopathe utilise les ressources du corps
L’ostéopathe n’enlève et n’ajoute rien au corps. Il fait confiance aux ressources propres de ce dernier pour s’autoréguler. Lorsque le corps dépasse ses limites d’autoguérison, l’ostéopathe intervient pour aider le processus.
Le corps en tant qu’unité
Le patient dans son environnement
L’ostéopathie considère le corps comme :
- Une unité biologique : il ne peut pas être subdivisé. Les différentes parties du corps ne peuvent exister sans les autres et sont reliées entre elles par le tissu conjonctif.
- Une unité écologique : le corps est lié à son environnement.
L'ostéopathie dans le monde de la santé
L'ostéopathie n'est pas une approche thérapeutique exclusive, mais une aide à intégrer au sein d'équipes orientées vers la santé et tournées vers la considération du patient dans sa totalité.

La suprématie de l’artère
Importance de la circulation sanguine
Le sang contient les sécrétions, les nutriments et l’oxygène nécessaires au corps. L’unité du corps s’organise autour de lui, substance commune à tous les tissus. L’équilibre entre l’apport et le drainage assure le bon fonctionnement des tissus.
Importance de tous les liquides du corps
Avec les connaissances modernes, ce concept s’étend à tous les liquides du corps (lymphe, liquide cérébrospinal…). Ils sont primordiaux dans le maintien de la qualité des tissus du corps.

Le patient et la non-maladie
C’est le patient et non la maladie qui est au centre de l’attention du praticien, il est considéré dans sa globalité avec son patrimoine génétique, son histoire, son environnement et son développement. L'ostéopathe recherche la santé et travaille avec ce concept, plutôt qu'avec l'idée de maladie.
Sources
1. Issartel L. et M., L’ostéopathie exactement , 1983.
2. Chauffour P. et Prat É., Le lien mécanique ostéopathique , 2003.
3. Le Dressay C., L’ostéopathie pour tous, 2005.
4. Tricot P., Approche tissulaire de l’ostéopathie, livre I, 2002.
5. Tricot P., Approche tissulaire de l’ostéopathie, livre II, 2005.
6. Apostill, n° 11-12, automne 2002.
7. Huteau B. Le Bourdais F. et Usureau O., Diagnostic Ostéopathique – Rachis et squelette appendiculaire, 2009.